« Exister c’est oser se jeter dans le monde » – Simone de Beauvoir
L’Irlande a été pendant longtemps un pays hostile aux femmes surtout lorsqu’elles sortaient du droit chemin et comme il était étroit le chemin !
C’est après avoir entendu parler de Chicago May, jeune irlandaise qui s’est enfuie d’Irlande à la fin du XIXe siècle , que Nuala O’Faolain a eu envie de connaître son histoire et de la raconter.
Chicago May est une exception notable, non seulement elle avait toujours été libre, bien qu’elle ait dû payer le prix de cette liberté par un asservissement de son corps et quelques années de prison. Cette femme, venue d’un milieu très pauvre comme beaucoup d’Irlandais de cette époque, avait écrit son autobiographie peu avant la fin de sa vie.
Nuala O’Faolain a tenté de mettre en lumière la vie de cette femme mais aussi la condition des Irlandais sous occupation britannique, la quasi obligation d’émigrer vers les Etats-Unis pour s’en sortir, ce qui n’est pas sans rappeler la situation de nombreux étrangers qui souhaitent rejoindre l’Europe pour ne pas mourir de faim chez eux. A cette exception près : les Etats-Unis de Chicago May n’étaient pas hostiles aux migrants.
L’histoire de Chicago May est celle d’une femme flamboyante mais pauvre qui voulait vivre et non survivre et qui a chèrement payé la liberté qu’elle avait chevillée au corps.
Editions Sabine Wespieser – 2006 – 435 pages