« Le silence est la plus grande persécution. Jamais les saints ne se sont tus » – Blaise Pascal
Iochka c’est l’histoire d’un vieil homme qui vit dans une vallée perdue de Roumanie. Il a connu toutes les horreurs : la guerre impitoyable, le régime communiste, le règne du dictateur Ceaucescu et sa chute en 1989. C’est toute l’histoire de la Roumanie que l’on voit à travers ses yeux et ceux de ses compagnons de la vallée perdue.
Si l’histoire de ces « oubliés » du bout de la vallée illustre bien l’histoire du pays et les traumatismes dont a pu souffrir une partie de la population, le personnage de Iochka m’a paru proprement insupportable. C’est un taiseux, ok. Mais l’auteur a vraiment chargé la mule et a fait de son personnage un homme qui parle tellement peu qu’on se demande s’il pense : c’est insupportable comme les très longues descriptions qui n’apportent pas grand-chose au récit mais l’alourdissent. Furlas est un admirateur de Proust mais n’est pas Proust qui veut !
Les personnages secondaires sont par contre complexes et l’auteur décrit avec beaucoup de justesse les tourments qui les hantent. C’est pour eux qu’il faut lire ce livre sans hésiter à sauter les longues descriptions qui plombent le récit et endorment le lecteur.
Le prochain livre de Cristian Fulas sort en mars 2025, je me laisserai tout de même tenter !
Editions La Peuplade – 2022 – 561 pages