L’auteur, Philippe Daguerre, ouvre une page d’histoire, celle de la libération ; une page humanisée par les déboires d’émouvants personnages liés par un salon de coiffure.
Avec des décors réalistes, nous sommes bien amenés dans l’atmosphère de l’époque, égayée par des danses.
Une belle histoire d’amour est mise à l’épreuve des errements de la période. Cela commence comme une romance poétique, mais les jugements à l’emporte-pièce et les fausses certitudes vont bouleverser la donne.
L’intrigue est portée par cinq personnages : une mère résistante protectrice et clairvoyante, une jeune institutrice pas si claire que cela, un fils entrainé malgré lui à des actes regrettables, un communiste borné à la vengeance aveugle mais sauvé par l’amour, un simplet pas si simple et sensible.
Le spectateur se laisse alors entrainer par son attachement aux personnages et son souhait de connaitre le dénouement.
La pièce amène aussi une réflexion autour de la complexité des décisions et des sentiments humains, bien mis à mal en cette période trouble, bien rapide à condamner.
L’auteur sait nous réserver des surprises quant au dénouement.
Une pièce émouvante qui tient en haleine, avec de la réflexion.
Patrick Noël
En raison du couvre-feu, le théâtre Rive Gauche s’est adapté. La pièce est jouée en soirée à 18h30 du jeudi au samedi et en matinée le samedi à 16h00 et le dimanche à 15h00. Courrez-y !