Juste après la vague de Sandrine Collette

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« Je poursuivrai ma chance jusqu’au fond de l’eau » Jules César

La vie était calme et tranquille et puis un volcan s’est effondré et l’eau a tout recouvert. Les routes, les maisons, les gens, tous noyés. Il ne reste rien, rien qu’une maison sur une hauteur, le père, la mère et les neuf enfants. L’eau continue à monter, il faut partir avant qu’il ne soit trop tard.

Neuf enfants mais de la place pour seulement six d’entre eux. Peut-on choisir ? Qui choisir ? Ceux qui devront rester ne sont-ils pas sacrifiés ? Ceux qui partent trouveront-ils du secours ? Ce sont les questions que pose Sandrine Collette dans Juste après la vague.

Nous sommes tour à tour témoin des tourments des parents qui partent la mort dans l’âme et du désarroi des enfants abandonnés. Juste après la vague est à la fois un roman sur la culpabilité : les parents sont devant un choix impossible comme le personnage de Sophie dans le livre de William Styron (Le choix de Sophie) et un roman d’apprentissage car les trois enfants qui restent, livrés à eux-mêmes, vont devoir grandir en accéléré pour survivre.

Juste après la vague décrit l’Humain confronté à la violence de la nature et à la violence de ses semblables. Un récit qui tient en haleine, qui « prend aux tripes », une lecture dont on sort littéralement essoré.

Editions du Livre de Poche – 2019 – 343 pages

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