Les dames de Kimoto de Sawako Ariyoshi

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« Il n’y a aucune limite à ce que nous pouvons accomplir en tant que femmes. » Michelle Obama

Hana et sa grand-mère Toyono sont les dernières représentantes d’unJapon ancestral, enfermé dans ses traditions.

Au début du roman, Toyono accompagne sa petite-fille Hana sur le mont Kudo, au temple Jison. Hana va y prier s’assurer d’être fertile avant son mariage. C’est aussi l’un des derniers moments que les deux femmes passeront ensemble car en se mariant Hana va totalement intégrer la famille de son époux.

Mais les temps changent, la fille et la petite-fille de Hana vont s’affranchir sinon totalement du moins en partie des coutumes ancestrales pour entrer dans le monde moderne sans pour autant renier les traditions.

Du début du 20e siècle à l’après-guerre, Sawako Ariyoshi retrace l’évolution de la condition des femmes japonaises qui peu à peu vont s’affranchir de l’autorité de leurs pères et maris. Le poids des traditions pèse sur leurs épaules mais les hommes eux aussi sont victimes de ces traditions en les enfermant dans un rôle très stéréotypé même si en apparence ils semblent être les grands gagnants de la société patriarcale japonaise.

Celle que l’on a surnommée la « Simone de Beauvoir » du Japon sait, sans manichéisme, plaider la cause des femmes japonaises et lever le voile sur une culture qui nous paraît quelque peu hermétique.

Sawako Ariyoshi est une autrice importante dont le style est très occidental mais laisse transparaître une certaine poésie toute japonaise dans l’écriture.

Editions Folio – 2018 – 314 pages

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