La vie comme un ring.
Après des années de vie commune, un couple se sépare. C’est banal mais ce qui l’est moins c’est que Constance part car elle découvre qu’elle aime les femmes. Elle part pour devenir celle qu’elle veut être, celle qu’elle doit être.
Constance quitte son mari, son métier d’avocate mais pas son fils. Ce sont les autres, son mari, la juge aux affaires familiales, la société qui la sépareront, malgré elle, de son enfant.
Elle ne fait rien comme il faut Constance, elle n’est pas la mère qu’il faut, elle n’a pas la sexualité qu’il faut, elle n’a pas le mode de vie qu’il faut. Elle passe d’une fille à l’autre comme un mec, mais les mecs ont le droit, eux. Constance n’est pas convenable.
Malgré le vote « mariage pour tous », il reste du chemin avant que l’homosexualité ne soit plus considérée, par certains, comme un comportement sinon déviant au moins bizarre. La loi serait-elle en avance sur la société ? C’est ce que semble nous dire Constance Debré dans Love Me Tender, avec une écriture faite de phrases courtes, percutantes et une langue crue qui porte haut et fort le combat d’une mère qui souffre et d’une amoureuse un peu paumée qui a cru que l’amour chez les homos, c’était pas comme chez les hétéros mais l’amour est toujours l’amour…
Edition Flammarion – 2020 – 188 pages